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LE TÉLÉTRAVAIL À RENNES MÉTROPOLE RISQUE DE RÉDUIRE LA SURFACE DE BUREAUX UTILISÉE

Ces deux dernières années, de nombreux sont les Français sont venus acheter un appartement à Rennes pour y vivre et aussi pour travailler depuis chez eux avec l’explosion du télétravail. Selon l’Agence d’urbanisme et de développement (Audiar), 288 000 m² de bureaux sont sous-employés à Rennes métropole tandis qu’environ 36 000 postes pourraient passer en télétravail. Au regard de cette nouvelle façon de travailler, n’y a-t-il pas trop d’immobilier de bureau ?

LE TÉLÉTRAVAIL RISQUE DE PRODUIRE À TERME 288 000 M² DE BUREAUX SOUS-EMPLOYÉS

Le télétravail s’est imposé comme une réponse aux confinements pendant la crise sanitaire et est désormais devenu une pratique courante partout en France et notamment dans la région de Rennes en Ille-et-Vilaine. Ainsi, les salariés des entreprises tertiaires de Rennes métropole sont aujourd’hui en télétravail en moyenne deux jours par semaine.

Selon l’Audiar, qui publie régulièrement des études d’emplois sur le bassin rennais, le télétravail en lien avec l’amélioration de la qualité de vie au travail est parti pour s’inscrire dans la durée. D’après une enquête réalisée auprès des entreprises tertiaires et des services publics de Rennes métropole, le télétravail concerne 20 300 actifs dont 14 600 salariés d’Ille-et-Vilaine qui évitent de venir à Rennes.

Sur Rennes métropole, l’immobilier de bureaux s’est beaucoup développé au cours des dernières années et l’on compte 2,9 millions de m² de bureaux dont 2,4 millions à Rennes même.

L’Audiar pointe du doigt la sous-occupation des bureaux à Rennes qui pourrait résulter du fait qu’environ 36 000 postes peuvent passer en télétravail. Sachant que 80 % de ces emplois sont des emplois de bureau, cela pourrait conduire au sous-emploi de 288 000 m² de bureaux. Ce volume représente cinq ans de livraison de bureaux neufs dans le département.

L’enjeu actuel est de tenter d’imaginer comment la notion de bureau va évoluer à l’avenir. Deux visions s’opposent actuellement :

  • Certains pensent que les flex office ou les bureaux « désindividualisé » vont se généraliser
  • D’autres misent sur les espaces de coworking et le corpoworking, qui sont pour le moment encore assez marginaux.

FLEX OFFICE ET COWORKING, LES ENTREPRISES S’ADAPTENT

Ce changement de paradigme va marginaliser les bureaux traditionnels au profit :

  • Du flex office où le salarié ne dispose pas d’un poste de travail fixe et change de bureau en fonction des tâches qui lui sont assignées,
  • Du coworking où les employés qui ne travaillent pas forcément pour la même entreprise partagent des locaux.

Dans le but de favoriser l’innovation et la créativité, certaines entreprises ont développé en interne le corpoworking, un espace de coworking où les salariés peuvent choisir de se rendre pour travailler. Tandis que d’autres ont réaménagé leurs locaux en créant des salles de réunion hybrides.

La réduction des surfaces pour réduire les frais généraux n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. Et la sous-occupation des bureaux est même vue par certaines entreprises comme un moyen s’assumer la croissance d’effectifs des prochaines années.

Le risque de l’obsolescence d’une partie du parc et d’apparition de friches tertiaires est un point qui interroge. En effet, les immeubles bien placés pourront être rénovés et commercialisés à nouveau. Cependant, l’ancien non rénové trouve difficilement preneur compte tenu des nouvelles normes énergétiques des bâtiments tertiaires.

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